FAQ : facturation électronique obligatoire

FAQ Facture électronique

Découvrez notre FAQ sur la facturation électronique obligatoire. Calendrier, obligations, sanctions, formats autorisés, plateformes agréées… toutes les réponses pour préparer votre entreprise à la réforme.

FAQ Facture électronique

La facturation électronique, appelée aussi e-invoicing, n’est plus une option mais un passage obligé pour toutes les entreprises françaises. À partir de septembre 2026, chaque organisation devra être capable de recevoir des factures électroniques et, progressivement, de les émettre selon un calendrier étalé jusqu’en 2027. Derrière cette réforme, l’objectif affiché est clair : moderniser les échanges commerciaux, renforcer la transparence fiscale et lutter contre la fraude à la TVA, qui représente chaque année plusieurs milliards d’euros de pertes pour l’État.

Cette transformation n’est pas qu’une contrainte réglementaire. Elle constitue une véritable opportunité pour les entreprises de gagner en efficacité, de réduire leurs coûts de gestion et de moderniser leurs processus financiers. Mais pour en tirer parti, encore faut-il comprendre précisément ce qu’est la facturation électronique, comment elle fonctionne et surtout quelles étapes mettre en place pour être prêt à temps.

Qu’est-ce que la facturation électronique obligatoire ?

La facturation électronique, ou e-invoicing, désigne l’émission, la transmission et la réception de factures dans un format électronique structuré. Contrairement à un simple PDF envoyé par e-mail, une facture électronique est composée de données normalisées, lisibles par des systèmes informatiques et intégrables directement dans les logiciels comptables ou les ERP des entreprises. Cette automatisation supprime les tâches manuelles fastidieuses, accélère les processus et réduit considérablement les risques d’erreurs.

L’État a défini trois formats reconnus pour garantir cette interopérabilité : UBL, CII et Factur-X. Les deux premiers sont des standards internationaux en XML, largement utilisés en Europe et dans le monde. Le troisième, Factur-X, est un format hybride particulièrement adapté aux PME, qui combine un PDF lisible par l’humain avec des données XML intégrées. À l’inverse, les factures papier ou les simples PDF scannés ne seront plus considérés comme conformes.

Pourquoi la facturation électronique devient-elle obligatoire ?

L’obligation de facturation électronique a été inscrite dans la loi de finances rectificative pour 2022. Elle poursuit plusieurs objectifs stratégiques. Le premier est la lutte contre la fraude à la TVA, qui représente en France entre 10 et 20 milliards d’euros de manque à gagner chaque année. En centralisant les données en temps réel, l’administration fiscale pourra détecter plus rapidement les anomalies et sécuriser la collecte de l’impôt.

La réforme vise également à simplifier la vie des entreprises. Grâce au pré-remplissage des déclarations de TVA et à une meilleure traçabilité des transactions, la charge administrative sera réduite. Enfin, elle s’inscrit dans une démarche de modernisation et d’harmonisation européenne, puisque plusieurs pays comme l’Italie ou l’Espagne ont déjà adopté des dispositifs similaires. Pour les entreprises, cette transformation est aussi l’occasion de repenser leurs processus internes et d’accroître leur productivité.

Le calendrier de mise en œuvre

Le déploiement de la réforme sera progressif. À partir de septembre 2026, toutes les entreprises devront être capables de recevoir des factures électroniques. Les grandes entreprises et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) devront également en émettre à cette date. À partir de septembre 2027, l’obligation s’étendra à toutes les entreprises, y compris les PME, les TPE et les micro-entrepreneurs assujettis à la TVA.

Il est important de souligner que même les entreprises non assujetties à la TVA, comme les micro-entreprises en franchise de base, seront concernées au moins pour la réception. Autrement dit, aucune entreprise ne pourra ignorer cette réforme.

Les acteurs clés de la réforme

Le dispositif repose sur deux piliers : le Portail Public de Facturation (PPF) et les Plateformes Agréées (PA, ex-PDP).

Le PPF est l’infrastructure publique mise en place par l’État. Son rôle est de centraliser les données fiscales, de contrôler la conformité minimale des factures et de transmettre les informations à l’administration fiscale. Il ne constitue pas un outil de gestion au quotidien pour les entreprises, mais bien une brique technique nationale.

Les Plateformes Agréées, en revanche, sont les véritables interfaces utilisées par les entreprises. Certifiées par l’administration, elles sont les seules à pouvoir transmettre les factures et les données de e-reporting au PPF. Elles apportent également de nombreux services complémentaires : intégration avec les logiciels comptables et ERP, automatisation des circuits de validation, archivage probant, reporting et suivi en temps réel du cycle de vie des factures.

À côté de ces deux acteurs, les Solutions Compatibles, parfois appelées opérateurs de dématérialisation, jouent un rôle d’accompagnement. Elles peuvent transformer, enrichir ou automatiser vos flux, mais elles doivent obligatoirement s’appuyer sur une Plateforme Agréée pour assurer la conformité réglementaire.

Les sanctions en cas de non-respect

Ne pas se conformer à la réforme n’est pas sans conséquence. La loi prévoit des pénalités financières : quinze euros par facture non émise au format électronique, plafonnés à quinze mille euros par an, ainsi que deux cent cinquante euros par transmission manquante de e-reporting, également plafonnés à quinze mille euros par an.

Mais au-delà de l’aspect financier, les risques les plus lourds sont opérationnels. Une facture non conforme pourra être rejetée par un client, entraînant des retards de paiement et des tensions de trésorerie. Dans certains secteurs comme la grande distribution ou les marchés publics, cela peut aller jusqu’à une suspension des relations commerciales. Enfin, une mauvaise préparation exposera vos équipes à une surcharge de travail et à des corrections en urgence, au détriment de leur efficacité.

Comment se préparer efficacement ?

La clé de la réussite réside dans l’anticipation. La première étape consiste à comprendre vos obligations : êtes-vous assujetti à la TVA, quels volumes de factures gérez-vous, et quels sont vos flux prioritaires ? Ensuite, il est nécessaire de cartographier vos outils existants, qu’il s’agisse de logiciels de facturation, d’ERP ou de solutions comptables, afin de vérifier leur compatibilité avec les formats imposés.

Le choix d’une Plateforme Agréée adaptée est ensuite déterminant. Certaines sont spécialisées dans l’automatisation de la comptabilité fournisseurs, d’autres dans la gestion multi-entités ou encore dans l’intégration avec des ERP complexes. Enfin, il est fortement recommandé de déployer progressivement, via un projet pilote avec quelques clients et fournisseurs stratégiques, afin d’identifier les points de blocage avant l’échéance de 2026.

Bien choisir sa Plateforme Agréée

Le choix d’une Plateforme Agréée (PA) est une étape clé. Certaines solutions se limitent à un rôle “pure player”, centré sur la conformité et la transmission des factures vers le PPF. Elles répondent aux obligations minimales mais n’apportent pas d’amélioration métier.

D’autres, dites PA enrichies, s’appuient sur des solutions de GED ou de P2P comme DocuWare, Yooz ou Basware. Elles vont bien au-delà : automatisation comptable, réduction des délais de validation, reporting consolidé, meilleure maîtrise de la trésorerie et productivité accrue pour les équipes.

Opter pour une PA enrichie, c’est transformer une contrainte réglementaire en un véritable levier de performance. C’est dans ce choix que l’accompagnement prend tout son sens. Chez DIMO Dématérialisation, nous guidons les entreprises dans l’évaluation de leurs besoins, la sélection de la solution la plus adaptée et son intégration avec les outils existants. Notre expertise projet vous garantit une transition fluide et la certitude de tirer le meilleur parti de votre Plateforme Agréée, non seulement pour être conforme, mais aussi pour créer de la valeur.

Conclusion

La facturation électronique obligatoire marque une étape décisive dans la transformation numérique des entreprises françaises. Elle répond à un double objectif : renforcer la transparence fiscale et moderniser les processus de gestion. Si elle représente une contrainte réglementaire, elle offre surtout une opportunité de gagner en efficacité, en traçabilité et en compétitivité.

Pour réussir, il est indispensable de comprendre les enjeux, de choisir une Plateforme Agréée adaptée et de préparer vos équipes dès maintenant. En anticipant, vous transformerez cette obligation en un véritable levier de performance.

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